Crise

La crise est « (…) une période relativement courte de déséquilibre psychologique chez une personne confrontée à un événement dangereux; cet événement représente un problème important pour la personne: elle ne peut ni le fuir ni le résoudre avec ses ressources habituelles d’adaptation. »

Source: Caplan, G. An approach to community Mental Health, Grune and Stratton, New York, 1961, p.18.

« Pour que la crise se résorbe, (…) une personne a normalement besoin d’une forme d’aide précise, soit celle d’un professionnel de la santé (C.L.S.C., centre de crise) ou de celle d’un proche de son réseau naturel.

L’événement déclencheur n’est en général pas dangereux en lui-même. Le danger vient plutôt de la perception que la personne a de cet événement ou de cette situation, de l’importance qu’elle lui accorde. L’événement peut être la perte de quelqu’un ou de quelque chose (décès, rupture, perte d’emploi, mise à la retraite, etc. ); une agression (être présent lors d’un hold-up, être victime de harcèlement, etc. ); un changement de statut ou de rôle (mariage, naissance d’un enfant, promotion, etc.). Cet événement génère habituellement beaucoup d’anxiété, ce qui rend la personne plus vulnérable. L’événement perturbateur est susceptible de représenter un « problème important » pour la personne.

Les ressources habituelles d’adaptation de la personne ne suffisent alors plus, ou ne sont plus fonctionnelles en raison du haut degré d’anxiété. La personne se retrouve paralysée, coincée, ne pouvant ni fuir ni résoudre le problème. Ces mécanismes d’adaptation sont soit des automatismes, soit des comportements qu’une personne répète de manière machinale (habitude quotidiennes, routine de travail, etc.), soit des petits trucs qu’elle a développés pour se détendre (marcher, aller au restaurant avec un ami, pratiquer un sport, etc. ). D’autres moyens, considérés comme néfastes pour la santé, sont également utilisés par de nombreuses personnes: fumer, consommer de l’alcool, des drogues, etc. »

Source: Tremblay, Luc. (1996). L’intervention en santé mentale, La personne d’abord. Québec: Éditions Saint-Martin, 260 p.